Axel a contacté Vintage Rides pour des conseils sur l’Asie et nous voilà fascinés par un super projet side car. Cet ingénieur de 31 ans originaire de Toulouse s’est lancé le défi de rejoindre la Mongolie en Side car et ce pour une durée de 9 mois. Parti de la ville rose en mars il pense atteindre en point final Oulan-Bator où est actuellement présent Steven notre guide moto spécialiste du pays.
Nous avons eu la chance de pouvoir poser quelques questions plus précises à ce Vitntage Rider.
1/ Pourquoi partir ?
Pour la liberté !
Un détachement total de la gestion du temps. La liberté d’avoir du temps et de se laisser aller de voyager vraiment libre dans le sens où même s’il y a une direction, un but final, je maitrise mon emploi du temps. Je n’ai aucune contrainte sur mon retour. Enfin, la seule contrainte de temps étant tout de même l’hiver en Russie et Mongolie qui me donne une limite.
Et pour la photo qui pour moi fait partie intégrante du voyage. C’est une activité à part entière. Vivre la photo est pour moi un moment unique qui me permet de me concentrer, de m’évader et de me fixer sur un état d’esprit. Par la suite ma passion pour la photo me permet de raviver mes souvenirs mais aussi de les partager.
2/ Combien de temps pour le préparation ? Quelles ont été les difficultés rencontrées ?
Une idée imaginée 4-5 ans auparavant. J’ai acheté la moto et décidé de faire ce trip 6 mois avant le départ. J’ai donc par la même occasion appris à conduire un side car tout seul comme un grand.
Si je peux donner un conseil aux autres Vintage Rider, je dirais qu’il est important d’avoir roulé environ 1000 km avec la machine avant de se lancer vraiment sur les routes. J’ai eu besoin d’un 1 mois et demi de préparation intensive de la moto et du matos juste avant le départ, pendant l’hiver français c’est parfait. En ce qui concerne le départ j’ai décidé de partir aux « beaux jours », mi-mars.
Le plus important a été de préparer la moto (pneu, jerricanes, chambre à air, consolidation, système d’antivol). Avec les différentes pannes que j’ai eues a gérer j’ai pu moi aussi me former et faire connaissance avec le side car. A la base je ne suis pas du tout mécanicien.
3/ Ton itinéraire ? Pourquoi ce choix ?
Après de multiples voyages à moto, trek, vélo au Tadjikistan, en Inde, au Monténégro, en Bolivie, à Madagascar, en Chine… j’ai eu envie de revenir par ici, pour parcourir au long cours cette Asie Centrale qui regroupe pour moi tous les ingrédients propices au voyage d’aventure :
Pour ses montagnes immenses et ses déserts infinis, pour la langue russe (parlée de la Géorgie à la Russie), pour les coins reculés bien loin des tracés trop touristiques, pour l’hospitalité de ses habitants, pour l’histoire des multiples routes de la soie.. Et pour y faire de la photo.
Voilà maintenant 5 ans que j’ai commencé à apprendre le Russe tout d’abord par mon voyage au Tadjikistan, ce voyage me permet donc d’améliorer mes connaissances de la langue et d’approcher plus facilement les habitants de ces pays.
Pourquoi à moto ? : Après plusieurs voyages en vélo, disons que j ai peut être vieilli et que j avais la flemme de pédaler 20.000km 🙂
Pourquoi en Ural ?: c’est une moto russe bien connue dans tous les ex-pays de l’URSS, pratique pour se faire aider côté mécanique et même dénicher quelques pièces de rechange, puis c’est l’idéal pour le contact avec les gens. Un peu comme la Royal Enfield en Inde, un emblème !
Je ride un modèle Ranger résistant avec 2 roues-motrices, l’intérêt du sidecar pour moi est la capacité d’emport de bagages, même à deux (j’ai eu l’occasion d’être accompagné par ma sœur au Kirghizstan et un copain est venu avec moi pour traverser l’Ouzbékistan.
4/ Le plus beau souvenir ?
À fond, sans le casque, tout seul, musique dans les oreilles, au milieu du désert du Karakalpakistan, quand le soleil descend sur l’horizon !
Mais j’espère en avoir un plus beau encore : la vue du lac Baïkal (au nord de la Mongolie, dans la Sibérie russe) après 7 mois de trip.
Après un long run en solo dans le désert
5/ Le plus difficile ?
Le plus difficile car le moins drôle : sur Baku, les démarches administratives pour gérer les visas (Kazakh, Ouzbek) et le ferry-train transcaspienne qui m’amènera sur Aktau au Kazakhstan. Mais c’est le passage obligé : franchir la Caspienne, c’est rentrer enfin en Asie Centrale !
Je quitte enfin Baku, en ferry-train
6/ D’autres projets en perspectives ?
Plein d’idées. À bécane, mais pas seulement.
Pour citer 2-3 choses :
Une traversée intégrale du nord des Pamirs tadjiks, à pied, en autonomie. Puis de vieux rêves : l’Extrême-Orient Russe, la Patagonie, le Népal, le Japon, l’Inde du Sud.. Et le Salar d’Uyuni à vélo.
Dans les Pamirs du Tadjikistan
7/ Un message particulier pour les Vintage Riders qui ont ridés avec nous en Asie et qui vont lire ton témoignage ?
Il existe un sidecar Royal Enfield, le Black-Pearl. Pensez-y. 🙂
Pour toute information sur le side car, RDV chez le spécialiste en France : Heritage Import
Retrouvez le blog d’Axel par ici -> http://trapanelle.wordpress.com »