Sain Bain uu* Morgan, alors quelles sont les nouvelles ? *Bonjour en Mongol
Tout va bien, j’ai retrouvé ce grand pays à la sortie de l’hiver. La semaine où je suis arrivé à Oulan-Bator, il faisait bien froid, et l’été est arrivé en même temps que mon premier groupe. On a désormais du soleil et des températures oscillant entre 25 et 35 degrés. D’ailleurs, tout le monde me dit qu’il fait anormalement chaud pour la saison. Les nomades craignent la sècheresse à venir. Le changement climatique touche tout le monde aux quatre coins du globe.
Comment est composée l’équipe de Vintage Rides cette année ?
On a notre super mécano Ghana, qui a roulé cet hiver au Khovsghol avec l’équipe de la Frozen Ride. Son frère Gambat est en formation avec nous. On aura besoin de lui lorsque l’on guide deux groupes en simultanés, Baptiste et moi. Notre chauffeur, Lala, conduit le traditionnel Uaz, il est suivi de Oonoo qui lui conduit le Land Cruiser. Et oui, on a un autre véhicule pour suivre les groupes, une voiture plus confortable. Si jamais les passagères veulent éviter quelques étapes ou passages à gués, elles sont au chaud, avec de la musique et surtout de bien meilleures suspensions que dans le Uaz ! Cette logistique-là, c’est uniquement pour les groupes de plus de 4-5 personnes, sinon on part seulement avec Lala et son Waz. Bien sûr, il y a Baptiste qui guide sa troisième saison. On se partage les tours cet été, et on va se croiser sur la route.
Du nouveau quant aux motos ? Vous avez des side-cars aussi, tu peux m’en dire plus ?
Notre flotte depuis 2013 est constituée de 10 Machismo 500 cc. 10 autres nous ont rejoints cette année. C’est bien, ça nous permet d’avoir en permanence 4 sides, les fameux paniers de notre ami et partenaire Jean Burdet. Fin juillet d’ailleurs, je guide un groupe composé de 4 sides et 5 motos. Jean sera là pour fermer la route ! J’ai hâte, même si je suis un inconditionnel du deux roues, j’espère bien toucher un peu au side ! En mars dernier, ces machines ont vaincu le froid lors de la Frozen Ride, elles ont montré qu’elles étaient robustes et qu’on pouvait les emmener rouler sur un lac gelé. On attend tous avec impatience la sortie du film, l’aventure sera plus douillette depuis le canapé qu’en vrai !
Comment s’est passé ton premier tour ?
Le début et la fin de la saison, ce sont des moments que j’adore ! On est les premiers à se rendre dans les camps, on voit tout le monde s’activer. On arrive au bon moment pour assister à leur déménagement : montage et démontage de yourte en quelques heures, incroyable ! Et puis, souvent, les nomades n’ont vu personne de l’hiver, ils sont encore plus accueillants. Avec le premier groupe, on a vécu une tempête de sable impressionnante sur l’avant-dernière étape avant de rejoindre Oulan-Bator. Nous sommes allés nous réfugier quelques heures chez des nomades pour attendre que les éléments se calment. Coup de bol, on est tombé dans une yourte bien chaleureuse où se trouvaient des musiciens traditionnels : un beau moment partagé et un imprévu dont on se souviendra.
Un conseil pour ceux qui souhaitent voyager en Mongolie avec nous ?
C’est la deuxième saison que je fais ici, et je constate deux idées reçues très ancrées dans l’esprit des gens qui arrivent dans ce pays pour la première fois. Heureusement après le voyage tout le monde tombe d’accord !
- « Euh, la Mongolie je ne sais pas, j’ai l’impression que c’est monotone, ça va être toujours la même chose ». Non, la Mongolie ce n’est pas que de la steppe, au contraire, les paysages sont très diversifiés. On trouve de tout : canyons, rivières, forêts, volcans, lacs, désert,montagnes…
- « On mange mal en Mongolie, venir 15 jours pour manger du mouton et boire du lait de jument fermenté… » C’est faux. A Oulan-Bator on a une grande diversité dans la gastronomie, de nombreux restos et on trouve de tout dans les supermarchés. Et dès que l’on part dans la steppe, on dort dans des camps de yourtes qui ont fait de gros efforts depuis quelques années pour satisfaire le palais des voyageurs : jus de fruits, légumes, plats occidentaux… Même les végétariens passent leur voyage en Mongolie sans problème. Ce qui est vrai, c’est qu’il y a toujours beaucoup de vodka !
Cette destination, pour toi, elle s’adresse à quels voyageurs ?
A tout le monde ! C’est difficile à dire, tu vois mes groupes sont toujours très hétérogènes, avec des gens de tous horizons. Mais je crois qu’avant tout, les riders qui viennent jusqu’ici aiment la nature et la liberté ! En Mongolie, le terrain me permet de prendre plus de liberté : je prends une piste et derrière moi, toujours en vous ayant à l‘œil, je vous laisse emprunter votre propre chemin, « faire votre propre trace ». Il n’y a pas de route, pas de barrière, pas de limite. Il n'y a qu’en Mongolie qu’on peut rouler comme ça !
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