Agence de voyage en moto, l’experience de l’Inde par Nicolas

« Voyages à moto en Inde? Aha». L’ami de ma mère hausse les sourcils. Nous sommes assis ensemble autour de la table du petit déjeuner, sur laquelle sont posé café et gâteaux. Le mari de notre ami préfère boire du thé. Depuis les grandes fenêtres de la cuisine, vous avez une vue magnifique sur la Forêt […]
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Agence de voyage en moto, l’experience de l’Inde par Nicolas
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« Voyages à moto en Inde? Aha». L’ami de ma mère hausse les sourcils.

Nous sommes assis ensemble autour de la table du petit déjeuner, sur laquelle sont posé café et gâteaux. Le mari de notre ami préfère boire du thé. Depuis les grandes fenêtres de la cuisine, vous avez une vue magnifique sur la Forêt Noire. Peu de temps avant, l’ami m’avait pris à part dans l’appartement pour me présenter son point de vue, quelque peu arrêté. C’est un jour de pluie, je me suis levé bien plus tôt que prévu et je ne suis pas très bavard. Maintenant, je m’assieds et semble me justifier de quelque chose de simplement inhabituel aux yeux de mes hôtes.
« Et d’où vous est venue l’idée? »
Je me demande ce qu’il veut dire. Il n’est probablement pas très intéressé par la réponse, mais beaucoup plus à ce sujet : ce qui m’a conduit à aller travailler pour une entreprise en Inde, de moto, et de circuits organisés en Asie centrale. De son point de vue quelque chose d’étrange, de dangereux et offrant peu de chances de succès. Il m’aurait conseillé bien d’autres parcours, notamment à travers les portes qui s’ouvraient à moi à la fin de mes études. C’est probablement plus sur ce choix qu’il me questionne, je ne suis pas sûr.

« Je pense que c’est une bonne expérience», lui dis-je.
« Les plus belles choses sont toujours là où je ne suis pas ! » lance le mari dans un éclat de rire. Je souris avec lassitude. C’est peut-être une particularité culturelle des Allemands, je ne sais pas. Ou au moins une mentalité locale, ou quelque chose de semblable. Je ne cesse de l’entendre durant les deux dernières semaines, encore et encore : « l’Inde, n’est-ce pas dangereux? » C’est généralement la première question qui vient, encore et encore. « Oui, mon ami veut y aller bientôt aussi. C’est aussi un aventurier » soupirent encore des amis inquiets, quelques jours plus tôt au téléphone. Il a fallu beaucoup de temps pour que je puisse convaincre ma mère que ce n’était pas une mauvaise idée de vivre en Inde et de travailler en tant que développeur d’affaires pour une entreprise qui vend des excursions en moto. Il est intéressant de voir comment d’autres nationalités ou même certains allemands ayant eux-mêmes beaucoup voyagé, ne réagissent pas du tout de cette façon. J’ai étudié aux Pays-Bas et en Australie, afin de faire des rencontres dans de nombreuses parties du monde. On y entend aussi «aventure» et «inhabituel» – mais dans un sens positif, plein de curiosité et souvent avec enthousiasme. « Tout se détermine selon ta motivation » me glisse, juste avant mon départ de Berlin, un ami qui revient d’Amérique du Sud après quelques années là-bas.

Nous sommes toujours assis à la table du petit déjeuner. Autour de moi tout le monde cite ce qui fait de l’Inde un endroit risqué : le paludisme, les intoxications alimentaires, les soins de santé, la météo, le chaos sur les routes, la corruption. Quel est le problème de ces gens? D’où leurs viennent ces idées?
Une semaine plus tard, j’atterris à l’aéroport international Indira Gandhi de Delhi. Première impression de la ville : juste incroyable ! Apparemment, pas de règles dans les rues. Certaines personnes tirent des charrettes en bois, remplies de légumes, au milieu du trafic surencombré. Des bruits de klaxon permanents, il fait chaud, et les nombreux gaz d’échappement qui s’échappent font peser cette atmosphère déjà bien lourde. Au coin d’une rue, un troupeau de vaches fouille les ordures pour se nourrir. Des bidonvilles se sont formés dans tous les quartiers de la ville. Les gens dorment sur le bord de la route ou se construisent un abri fait de caisses, de tôles, et de bois. Juste à côté, sur la route, passe à l’instant une grosse Mercedes, suivie de près par une BMW. Une Porsche ne devrait pas tarder. Delhi, c’est une contradiction constante, une opposition des extrêmes flagrante, évidente même. Des bâtiments propres et luxueux, méticuleusement gardés, s’élèvent de ce bruit et de ce chaos. Je suis excité. Je me suis rarement senti aussi éveillé. Dans le même temps, je me demande comment va se passer ma vie ici pendant 9 mois.

Le premier jour, je me promène dans les bidonvilles, j’y vois des gens qui dorment dans la rue. Si vous êtes habitué au monde occidental, cela choque déjà. Comment ces gens se sentent-ils à l’aise? De tous côtés, tout le monde ne regarde que moi – blond à la peau claire. Je sens que je suis sur un piédestal. La nourriture est différente, mes habitudes alimentaires en prennent un sacré coup. Les gens semblent parler très soigneusement et tranquillement. Delhi lui-même n’a pas de centre-ville tel que nous le connaissons dans les villes de l’Ouest. Il s’agit comme d’une énorme structure qui se développe dans toutes les directions, menant à conduire une plus grande pauvreté, et bien sûr une plus grande richesse. J’en profite pour rencontrer des gens, certains très instruits et conviviaux mais aussi des gens avec qui je ne suis pas capable ne serais-ce que d’une courte conversation. Les commerçants sur le bord de la route me proposent leurs mangues pour trois fois le prix. Un peu plus loin sur la route, quelqu’un m’invite tout naturellement à boire un thé, le fameux « chaï ».L’Inde n’est pas simplement un autre pays, c’est un monde différent. Le temps passe vite. Je remarque à peine que j’ai déjà vécu ici pendant plus d’un mois. Chaque jour est différent. Je vais prendre mon dîner à différents étals, dans la rue, qui seraient fermés au moindre contrôle d’hygiène en Europe ! Toujours aucune intoxication alimentaire, et pour un prix dérisoire, je n’ai jamais aussi bien mangé ! J’entends quelques personnes inquiètes au sujet du paludisme et de la rage, mais la majorité ne s’en soucie pas le moins du monde. Le bruit de la journée laisse place à la nuit, silencieuse et paisible. Dans de nombreuses villes allemandes, vous ne vous sentez pas en sécurité la nuit tombée, ici ce sentiment n’existe pas. Malgré tout le chaos sur les routes, je n’ai pas vu un seul accident. Les jours passent et je m’habitue. Même les bidonvilles que je traverse semblent moins intimidants. Bien sûr, la pauvreté est élevée, il y a beaucoup de problèmes, mais elle a aussi quelque chose de confortable : les gens sont détendus, les visages souriants, ici on profite du peu disponible et on ne pense pas à ce que l’on pourrait avoir. Je pense que l’épuisement professionnel et la dépression sévissent plus fréquemment en Allemagne que dans les bidonvilles de Delhi, prenant d’autant plus conscience de ce fossé culturel.Encore et encore, je pense à tous les gens avec qui j’avais parlé en Allemagne et à leurs impressions de l’Inde : risqué, aventureux, dangereux, pourquoi y aller? C’est compréhensible. Les films et photos sur l’Inde peuvent choquer. Vous voyez un monde différent, mais le pays n’est que très peu connu en Allemagne et dans le reste du monde occidental. Un soir, assis sur une terrasse avec trois Indiens, nous parlons de tout et de rien, l’un me demande s’il est vrai que les autoroutes allemandes n’ont pas de limitations de vitesse. Je lui réponds que c’est vrai, ce qui le fait rire, dans un sens où cela le choque : «C’est tellement dangereux, je n’aurai pas confiance sur ces routes ! »Donc, de manière générale, je pense que ce qui n’est pas habituel chez soi est considérée anormal, voire dangereux. Il n’y a probablement pas de meilleure façon d’élargir ses connaissances, sa tolérance sur le monde, que de plonger dans un univers différent. Non seulement vous apprenez à connaître ce monde étrange, mais vous arrivez à mieux connaître votre propre environnement, et avec suffisamment de recul, vous avez la possibilité de comparer les modes de vie et les mentalités. Intéressés par une telle expérience : soyez sûr que l’Inde est un pays qui vous rendra heureux !
 

 

Le 19 Juillet Par Nicolas, responsable du marché Allemand Les différences culturelles, l’arrivée en Inde

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