Lors d’un passage récent en France, et plus particulièrement chez Tendance Roadster à Levallois, Guillaume TIRARD, le jeune boss m’a proposé d’essayer dans Paris sa dernière création un peu typée, réalisée à partir d’une Royal Enfield standard.
Essai de la Royal Enfield Street Racer.
La réalisation de ce nouveau modèle est venu suite à de nombreuses remarques de clients, très intéressés par le look du modèle Café Racer, mais un peu effrayés par le côté très exclusif, et probablement inconfortable dans le cadre d’une utilisation quotidienne en ville.
Il fallait donc concilier le côté voyou, limite « bad boy », avec une apparence chic et classe et un confort d’utilisation qui ne pouvait être remis en cause.
Donc exit les commandes reculées et autres guidons bracelets !
Conservons le réservoir, les garde boues et les magnifiques jantes en aluminium. Mettons-lui un guidon normal pour une position confortable, ajoutons une montre au tableau de bord pour être à l’heure au rendez-vous, sans oublier de lui installer une selle double, confortable et délicieusement années 60 avec sa surpiqure blanche.
Belle allure, simple et de bon goût. En débéquillant la moto, on est tout de suite frappé par la légèreté de l’ensemble. Cette moto, grâce à son équipement intégral en aluminium a dû perdre une vingtaine de kilos pour être plus proche des 160 que des 185 kg d’origine.
Mais ce n’est pas tout, me précise Guillaume, ce modèle a reçu une préparation moteur optionnelle et la puissance a grimpée de 28% par rapport au modèle sorti d’usine. Nous verrons cela plus tard.
Si en plus, le ramage vaut le plumage, alors… Il n’y a plus rien à ajouter. En route.
Démarrage avec le démarreur électrique, ou au kick, à l’ancienne. Dans ce dernier cas, le démarrage s’est toujours avéré facile et immédiat, que le moteur soit froid ou chaud. Un excellent point pour une moto qui se veut civilisée.
Mes séjours Parisiens sont ponctués de nombreux rendez-vous aux quatre coins de Paris et parfois un peu en dehors. Une occasion pour tester cette Royal Enfield Street racer sur une voie rapide qui doit me mener vers un rendez-vous dans le grand sud parisien.
Un petit tour de périphérique, direction l’autoroute A6. Une fois les zones de radar passées, accélérons le rythme. Une Royal Enfield étant normalement à l’aise jusqu’à 120 km/h, je décide continuer à tourner la poignée. Immédiatement les 130 sont accrochés, puis 140 et …. à 150 passés, je décide de couper les gaz ! C’est qu’elle continuerait à accélérer le rythme, la bougresse. Elle en veut, c’est visible.
Moyennant quoi à 130 km/h au compteur, la moto file, et la situation sur l’autoroute semble sans danger. Incroyable, tout de même pour une Royal Enfield et ce que j’en connaissais jusqu’à maintenant. De toute façon rouler plus vite impose un effort contre le vent trop important, incompatible avec plaisir et confort.
Deux jours d’essais dans Paris de ce début de mois de Mai et déjà je dois rendre la belle. Avec regret, c’est évident.
En résumé cette moto est terriblement efficace en ville, et son monocylindre longue course dispose d’un couple tel, que l’on se trouve toujours en « pole position » quand le feu passe au vert. Cette moto, du fait de sa légèreté est reposante, et aucune fatigue ne se fait ressentir. Les anciens avaient raison : « Le poids c’est l’ennemi ». Pour cette Street Racer, dans cette configuration moteur, l’idéal est en passe d’être atteint. La version avec le moteur d’origine, fonctionne presque aussi bien, la différence ne se faisant sentir uniquement sur les voies rapides (ce qui n’est peut-être pas très gênant dans « la vie de tous les jours »).
Merci à l’équipe de Tendance Roadster ( Tel 01 74 63 86 76) pour ce prêt qui a égaillé mon séjour parisien, et surtout par la bonne idée d’avoir étudié et réalisé une telle moto.
Alexandre Zurcher