Interview de Catherine Bradefer, qui a participé à un voyage moto au Rajasthan en tant que passagère.
VR: Comment avez-vous connu Vintage Rides?
CB: En recherchant sur le net « circuit moto en Inde« . A vrai dire, s’agissant d’une agence locale, j’étais un peu réticente. Je craignais de me faire arnaquer, et d’entraîner avec moi dans la mésaventure mon mari, mon frère et ma belle-sœur. Alex m’a appelé et son discours m’a rassuré.
VR: Appréhendiez-vous de suivre votre mari dans cette aventure moto?
CB: En fait, c’est plutôt lui qui me suit en voyage. Je propose, éventuellement je convainc, et ensuite j’organise. Dans le cas présent, je n’ai pas eu de mal à convaincre, puisqu’il y avait l’atout moto… Et rien à organiser puisque tout était prévu.
VR: Quelles étaient vos inquiétudes quant au voyage moto? A l’Inde?
CB: Mes inquiétudes se limitaient au transport des bagages et aux éventuelles pannes. J’ai tout de suite été rassurée quand j’ai su que nous disposions d’un véhicule pour le transport des bagages et d’un mécanicien. Mais je dois avouer que je n’avais pas conscience des conditions de circulation et de la densité du trafic en Inde… et mon mari non plus. Quant à l’inde, je craignais d’être choquée par la pauvreté. Mais nous n’y avons jamais été vraiment confrontés au cours de ce circuit au Rajasthan. Tous les gens que nous avons rencontrés dans les villes et villages que nous traversions paraissaient sereins. Ils étaient tous très souriants. En tous cas, la misère dans cette partie de l’Inde est moins criante que dans certains pays africains comme le Mali, le Niger ou Madagascar.
VR: Qu’est ce qui vous a rassuré et décidé à nous rejoindre?
CB: Le fait d’être recontactée par téléphone (et pas seulement par mail) par la personne qui avait elle-même monté le circuit (qui en l’occurrence allait nous accompagner, mais ce n’est sûrement pas à retenir car cela ne doit pas toujours être le cas) et que cette personne soit un français. Il connaissait forcément notre culture et savait donc ce que nous venions chercher, ce qui nous étonnerait, ce qui nous plairait. Il vivait en Inde et allait donc pouvoir nous expliquer beaucoup de choses.
VR: Qu’avez vous pensé de la moto Royal Enfield? De son confort?
CB: Du fait de la position, elle est plus confortable pour la passagère que les sportives japonaises. C’était la 1ère fois que je voyageais assise! De plus, compte tenu de la faible vitesse, on ne risque pas les douleurs dans la nuque et dans les épaules ! Et puis, c’était génial de pouvoir rouler sur une moto fabriquée dans le pays. Nous avons été totalement séduits: mon mari en a acheté une au retour, chez votre partenaire qui était jusqu’à peu l’importateur officiel de Royal Enfield en France. Et du coup, nous privilégions maintenant les petites routes lors de nos week-ends en France. C’est grâce à la Enfield que nous avons redécouvert notre région.
VR: Quel a été le plus beau souvenir de votre trip moto au Rajasthan?
CB: Il y en a beaucoup! J’aurais beaucoup de mal à en choisir un. Alors, en vrac, les flashes qui me reviennent à l’esprit trois ans et demi après : le gymkhana en moto en évitant les vaches dans les ruelles de Jaisalmer, le charme de notre fort-hôtel à Ghanerao et la gentillesse de nos hôtes qui nous avaient raconté l’histoire de leur famille, le feu de joie le soir de Holy où nous avions eu le privilège d’accompagner le maharaja qui nous hébergeait, la visite du ministre de la culture en grande trombe dans un petit village où nous nous étions arrêtés pour prendre un chaï (thé local), la levée des barrières d’un passage à niveau alors qu’une foule de piétons, vélos, motos, camions et dromadaires s’étaient amassés de chaque côté (un grand moment !), les déjeuners dans les petites gargottes où les gens se mettaient en 4 pour nous préparer un délicieux repas … et partout les couleurs éclatantes des turbans, des saris, des fleurs … les sourires…
VR: Un grand merci Catherine et à bientôt sur les routes !