Il y a moins de deux semaines, Vintage Rides accueillait une motarde toute particulière sur les routes de l’Inde. Arrivée dans la moiteur de Delhi vers minuit à l’aéroport international, c’est avec une joie non dissimulée qu’elle foule pour la première fois le sol du sous-continent indien. Aventurière de longue date, Christelle Gauzet, gagnante de Koh Lanta en 2008, est une femme en perpétuelle quête de sensations fortes, d’exotisme et d’authenticité. Fascinée par le reportage d’Alexandre Debanne diffusé en mars dernier sur la Chaîne Motor TV et poussée par un ami, elle se décide à partir explorer le pays au guidon de la Royal Enfield. C’est avec un plaisir tout particulier que nous l’avons guidé sur les routes du Ladakh. Un circuit de dix jours reprenant une partie du tracé de notre trip « Oasis et sommets du bout du monde ». Une ballade parmi les sommets les plus vertigineux de l’Himalaya, des routes à plus de 5000m. d’altitude, des paysages lunaires à couper le souffle et surtout une population tibéto-bouddhiste à l’accueil irréprochable… Bref, une aventure hors du temps, une épopée fantastique au guidon de la mythique Royal Enfield commentée par une motarde en quête d’authenticité.
Zoom sur son voyage moto en Himalaya :
VR. Quelles sont les raisons qui t’ont poussé à faire ce voyage en Royal Enfield ?
Christelle Gauzet : Un ami qui avait fait le même type de voyage moto au Kerala et qui m’avait vanté les beaux paysages de l’Inde, la gentillesse des gens et surtout le côté agréable de la moto Royal Enfield !
VR. Quelles sont les difficultés que tu as rencontré pendant ce trip moto?
CG : J’ai dû mettre 2 jours à m’acclimater à l’altitude ainsi qu’à la royal enfield. C’est tout un art de savoir faire démarrer une Royal Enfield ! Ensuite les difficultés liées à la conduite indienne et à l’état des routes… A noté aussi les écarts de température entre le froid glacial de la nuit et les grosses chaleurs de la journée. Un savant mélange de difficultés qui rendent ce voyage unique.
VR. Comment décrirais-tu l’Himalaya: ses paysages, ses gens?
CG : Les paysages sont grandioses et coupent le souffle à chaque virage ! J’ai rarement vu des endroits d’une telle beauté : des lacs d’une couleur opaline, des montagnes lunaires et surtout une gentillesse vraie des gens
VR. Qu’as tu pensé de le Royal Enfield? De son confort, de sa robustesse?
CG : Au début je t’avoue avoir détesté la Royal Enfield à cause de son kick que je n’arrivais pas à faire marcher et un point neutre que je n’arrivais pas à trouver! Finalement, j’en suis tombée amoureuse par sa maniabilité, sa robustesse, son bruit de bateau moteur reposant par rapport à l’agitation des grandes villes de l’Inde !
VR. Humainement, que t’a apporté ce voyage ?
CG : L’envie d’en refaire d’autres en Inde, de découvrir encore plus les us et coutumes des indiens…
VR. Aurais-tu une anecdote que tu aimerais partager ?
CG : j’ai pour la première fois pleuré devant le spectacle d’une chose qui ne me concernait pas directement… Lorsque j’ai assisté dans un monastère bouddhiste à l’intronisation de jeunes moines.
VR. Penses-tu qu’il est préférable d’avoir une bonne condition physique ou une volonté de fer pour ce circuit ?
CG : Je pense plutôt qu’il faille les deux: une bonne condition et l’envie de se dépasser !
VR. Cette première expérience a-t-elle été l’élément déclencheur d’autres voyages du même type ?
CG : Effectivement j’ai vraiment envie de repartir ! Pourquoi pas avec Vintage Rides ! Sur d’autres destinations en Inde, au Népal ou au Bhoutan ! Ce n’est pas le choix qui manque ! J’ai entendu dire que vous prépariez la Mongolie…
VR. Enfin, quel(s) conseil(s) donnerais-tu aux motards souhaitant se lancer dans un projet similaire ?
CG : Que ce voyage est destiné à toute catégorie de motard mais aussi et surtout j’engage les femmes à se lancer dans ce merveilleux road trip avec leur compagnon ou pas. Elles en sortiront grandit!
Merci à Christelle pour son témoignage et nous lui disons à bientôt sur les routes !