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Le voyage à moto de Karine Malgrand

A l’occasion de la sortie de son livre Epopée Royal Enfield - Delhi Paris Tenu, l’équipe du blog moto Vintage Rides a interviewé en exclusivité Karine Malgrand. Dans cet article,
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Le voyage à moto de Karine Malgrand

A l’occasion de la sortie de son livre Epopée Royal Enfield – Delhi Paris Tenu, l’équipe du blog moto Vintage Rides a interviewé en exclusivité Karine Malgrand. Dans cet article, Karine partage sa passion pour les voyages à moto, et nous livre quelques impressions fortes qui ont marqué son périple.

Bien que les décors changent, le leitmotiv reste toujours intact : que ce soit en Afrique, en Amérique ou en Asie, cette Globe Riders traverse les continents à la rencontre des peuples, à la poursuite d’aventures et à la recherche de liberté. De ces voyages, elle a rempli son réservoir d’histoires toutes plus uniques les unes que les autres ! Mais chut ! Pas un mot de plus… Place à la lecture et pour les plus curieux d’entre vous n’hésitez pas à vous procurer son livre ! Vintage Rides fera également le déplacement le 29 février à la concession Tendance Roadster de Levallois-Perret pour rencontrer Karine Malgrand en personne lors de cette soirée dédicace, évidemment ouverte à tout le monde !
1. Tu as voyagé de New Delhi jusqu’à Paris en Royal Enfield en 1997. Tout d’abord, qu’est-ce qui t’a poussé à faire ce voyage ?
Une montée d’adrénaline, motivée à l’idée d’acheter ma première moto en Inde et de rentrer par la route, découvrir la frontière entre l’Orient et l’Occident, comprendre comment tout est si différent là-bas.
2. Si je récapitule les étapes de ton parcours, tu as fais le tour de l’Inde, longé la frontière Afghane en traversant le Pakistan, remonté l’Iran, parcouru la Turquie puis l’Italie pour enfin arriver en France ! Combien de temps a duré ce périple ? Avais-tu planifié cet itinéraire ou bien s’est-il imposé de lui même ?
Trois mois en Inde, deux mois sur la route du retour. J’avais décliné sur papier les étapes approximatives de mon voyage : planifier pour mieux me laisser surprendre, pouvoir modifier ma trajectoire en fonction des rencontres. Votre question est bien tournée : oui, l’itinéraire s’imposait de lui-même, rester sur les grandes routes en construction. Depuis 97 des milliers de kilomètres de routes et d’autoroutes ont été construits en Inde et au Pakistan. Au total aujourd’hui 4 millions 420 milles kilomètres de routes en Inde et un taux de construction d’autoroutes payantes de 11 km par jour. Je ne sais pas vous, mais ça me donne envie d’y retourner immédiatement, avant qu’il ne soit trop tard.
3. Quelles péripéties ont ponctué ce voyage ?
Tout est brillamment relaté dans mon récit-photo, paru fin Janvier, à commander sur www.krescendo.org
4. Pourquoi avoir opté pour la Royal Enfield plutôt qu’une autre moto ? Quel genre de problème rencontre-t-on souvent pendant ce type de voyage?
Mon côté caméléon aux longs cheveux blonds : j’ai appris à parler Hindi, je roule Enfield et je me régale de curry. Rouler Enfield il y a 15 ans n’était accessible qu’à l’élite. Depuis, la classe moyenne s’est développée, et l’élite se tourne maintenant vers les SuperBikes (motos grosse cylindrée importées en Inde). Rouler Enfield, c’est rouler authentique, et se faire des amis indiens. Rouler en Inde ou au Pakistan c’est crever sur la route (façon de parler). En fonction du type de routes, zones rurale ou urbaine, vous aurez plus ou moins de chance que les gens du coin viennent vous aider gratuitement. Avant c’était systématique, mais comme en France, comme partout, l’argent corrompt les mentalités et il n’est pas rare aujourd’hui de devoir négocier une aide pour réparer une chambre à air ou appeler un mécanicien…
5. Tu as réalisé cette aventure seule, est-ce dangereux pour une femme d’entreprendre un voyage d’une telle envergure dans des pays où le rôle de la femme est souvent stigmatisé ?
Personnellement j’ai toujours pensé que j’étais d’avantage en sécurité au Pakistan ou en Inde qu’en Europe. Il y a bien sûr des risques terroristes mais je me suis souvent sentie comme ‘la petite sœur’ à protéger, la femme à respecter. Maintenant j’ai entendu que ce n’est plus toujours ainsi, à cause de la télé, des films américains et des tenues non appropriées de belles occidentales qui viennent titiller la volonté de ‘renoncement’ des hommes. Sinon, la femme étudie et travaille en Inde, au Pakistan et en Iran, etc et en tant que femme, j’ai rencontré beaucoup de femmes sur la route et je dis : vive la solidarité féminine.
6. Humainement, qu’est-ce que ce t’a apporté ce voyage ?
La confirmation qu’il est bon d’être humaniste.
7. Aurais-tu une anecdote que tu aimes raconter, à nous partager ?
Les rencontres fortuites, des personnes significatives que l’on rencontre si loin de chez soi. Je vous laisse découvrir le récit.
8. Penses-tu qu’une bonne condition physique est requise ou qu’une volonté de fer peut compenser ce manque ?
Je suis plus souvent malade chez moi qu’en voyage. La routine tue, c’est bien connu. L’énergie vient en bougeant. Et les médicaments, les génériques, sont encore moins chers dans les pays en voie de développements, heureusement pour eux. Donc l’insouciance (ne pas se faire de souci) est LA solution.
9. Cette première expérience a-t-elle été l’élément déclencheur d’autres voyages du même type ? Dans différents pays ?
Chaque fois que j’ai pu louer une moto pas chère pour mieux me camoufler dans le pays: Nicaragua, Kenya, Tanzanie, Zanzibar, Burkina, Benin, Thaïlande, Indonésie, USA…
10. Apres la publication de ton livre « Épopée Royal Enfield » qui relate tes aventures, quels sont à présent tes projets ?
La promotion de mon livre est ma nouvelle aventure, avec de nouvelles rencontres, des rebondissements, des objectifs à atteindre et cela me plait. J’aimerais aussi pouvoir transmettre toutes ces richesses accumulées aux enfants. Je laisse venir les idées.
11. Enfin, quel(s) conseil(s) donnerais-tu aux motards souhaitant se lancer dans un projet similaire ?
S’il est encore possible d’obtenir un carnet de passage en douane et tous les visas, alors pas de souci particulier. La connaissance des langues locales est un plus, une façon de montrer son intérêt pour les gens. Le sourire, la confiance, l’ouverture, bref, une boite à outil la plus complète possible. Et si vous souhaitez seulement rouler Enfield en Inde, avec une assistance technique pour perdre moins de temps, je vous conseille l’agence Vintage Rides, j’en ai entendu parlé, ils ont excellente réputation.
Merci pour cette interview Karine. Je rappelle à nos lecteurs qui seraient intéressés que ton livre est disponible à l’achat sur Krescendo.org à la référence suivante:

Epopée Royal Enfield : 19€
Code ISBN : 978-2-9540942-0-5
Site:www.krescendo.org

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