Voyage moto en Himalaya : le récit de Srinivas, Vintage Rider

Conseiller voyage pour le marché domestique, Srinivas est un vintage rider qui a déjà plusieurs voyages moto à son actif. Premier épisode de son trip moto vers les piémonts himalayens, autour de la ville de Kumaon dans la région magique de l’Uttarkhand…   Septembre 2012… une année difficile pour moi. Je viens d’une ville appelée […]
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Voyage moto en Himalaya : le récit de Srinivas, Vintage Rider
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Conseiller voyage pour le marché domestique, Srinivas est un vintage rider qui a déjà plusieurs voyages moto à son actif. Premier épisode de son trip moto vers les piémonts himalayens, autour de la ville de Kumaon dans la région magique de l’Uttarkhand
 
Septembre 2012… une année difficile pour moi. Je viens d’une ville appelée Hyderabad dans le Sud de l’Inde mais j’étais monté à Delhi pour faire mon bachelor en tourisme. J’avais quitté mon boulot dans une  importante agence de voyage à Gurgaon, fatigué du fonctionnement de ce genre de grosse boite. Mais rester assis à ne rien faire dans ma petite chambre d’étudiant me donnait l’impression d’être un animal en cage. Mes parents, conscients de ma situation, voulaient me faire rentrer à la maison. Mais avant de réfléchir à ma future carrière et à ma nouvelle vie, j’avais vraiment besoin de partir loin, avec l’espoir secret de m’évader un peu de ce monde de fous.
J’ai toujours voulu partir à la découverte de Kumaon, en Uttarkhand, non pas parce que j’en avais beaucoup entendu parlé mais justement parce que je n’en avais quasiment jamais entendu parlé ! En faisant quelques recherches sur internet et en parlant à quelques amis qui avaient été dans certains coins de cette région, j’ai commencé à planifier mon itinéraire, les endroits à visiter et le nombre de jours à prévoir… Mais je n’étais toujours sûr de rien quant à ce qui allait réellement se passer durant ce voyage. Mon unique certitude : je partirai avec ma fidèle Royal Enfield Electra 350.

Depuis 2006, j’ai parcouru de nombreuses routes au guidon de ma Bullet. Nous avons vécu des bons moments comme des plus difficiles. La moto est mon moyen de transport préféré et la Royal Enfield Bullet est l’une des rares motos qui puisse supporter de longues distances tout en restant confortable en Inde. Bien qu’elle soit de temps en temps sujette à quelques problèmes mécaniques, une chose est sûre, la Bullet vous laissera un souvenir impérissable si vous partez en voyage avec. J’avais effectué une bonne révision au garage avant le départ mais n’avais pas prévu de prendre des pièces de rechange et n’ai emmené avec moi que quelques outils pour être capable de gérer les petites pannes.
Un jour avant le grand départ de cette aventure moto en solo, un de mes amis, Mudit, un passionné de voyage lui aussi, m’envoie un lien vers un site d’actualité : à cause de violents orages, les montagnes de l’Uttarkhand avaient subi de nombreux glissements de terrains et de nombreuses personnes y avaient perdu la vie. Toute la région de Kumaon était particulièrement touchée par cette catastrophe. Ces rapports météorologiques accablants me firent douter de la possibilité de voyager et d’atteindre les endroits que je rêvais de visiter. Mes amis me déconseillèrent vivement de me lancer dans ce projet et me plongèrent dans une profonde réflexion. Deux options s’offraient à moi : la première, de défaire mes valises et d’attendre que les choses s’améliorent ou la deuxième de rester fidèle à mon plan de départ et de voir ce qui allait arriver… La deuxième option paraissait effrayante mais la perspective d’annuler mon voyage pour une durée indéterminée l’était encore plus ! Plutôt que de rester enfermé dans ma chambre d’étudiant pour une durée indéterminée ou de rentrer chez mes parents, je décidais donc d’aller rider…

5 heures du matin. Je me réveille impatient et tendu à la fois en pensant à la journée qui m’attend. Avec tous les désastres survenus à Kumaon, je me demande en fermant ma porte si je reverrai un jour cette chambre d’étudiant. Mais je me décide à laisser toute cette vie derrière moi, tourne la clé dans la serrure et me lance dans cette mystérieuse aventure qui m’attend.
J’ai toujours aimé voyager léger et ça ne me dérange pas de me salir une fois sur la route. J’emporte donc seulement un petit sac à dos de moins de 4 kg avec moi, et kicke ma moto pour la démarrer et voir ce que Kumaon est prêt à m’offrir. A cette heure matinale, le trafic est encore calme dans la capitale et je sors de la ville rapidement. A peine arrivé sur l’autoroute mon cœur s’accelère et j’ouvre un peu plus les gaz, je n’ai plus envie de m’arrêter. La brise fraîche, le bruit du moteur, la vue paisible sur la campagne indienne et cette autoroute qui s’étend à perte de vue me confortent dans mon choix de partir. Après une centaine de kilomètres, je décide de m’arrêter dans l’un des dhabas en bord de route. L’occasion d’admirer un magnifique lever de soleil sur le champ de tournesol en bord de route. Là, impossible d’exprimer pleinement le sentiment qui me parcourt, je me sens pousser des ailes !
En pleine saison de la mousson, le temps était un peu nuageux et frais. Ma première destination est Nainital, puis Hapur, Moradabad et Rampur. Mais le trafic dense et les bruits de klaxons me font sortir du rêve et je décide de les quitter au plus vite. Demander mon chemin vers Haldwani fut un parcours du combattant. Les passants me regardaient d’un air interloqué et m’indiquaient tous des directions différentes. Après plusieurs mauvaises indications, l’un d’entre eux m’indique finalement une petite route connue uniquement des locaux. En l’empruntant, je me rends compte qu’il n’y a personne sur la route et je ne croise que quelques fermes isolées en chemin. Un vrai bonheur après le bruit et l’agitation des villes.
J’atteins finalement Haldwani, qui parait avoir été tout juste touchée par la pluie et se pare de reflets scintillants. Je ne m’arrête pas longtemps et je reprends le guidon de ma Bullet pour atteindre la vallonnée route des ghats sous un temps particulièrement clément. Il est temps de s’arrêter pour déjeuner. Je trouve un autre dhaba typique avec un superbe vue en hauteur sur la ville d’Hawani. Le propriétaire, sympathique et accueillant me demande où je me rends. Quand je lui répond que je suis la direction de Naintal, il me regarde d’un air amusé et me demande ce qui me pousse á me rendre là-bas alors qu’il pleut depuis plusieurs semaines. Je lui réponds que c’est le meilleur moment pour moi de voyager… Il éclate de rire puis, sans dire un mot de plus m’apporte un délicieux repas et s’en va en souriant.
 

Au fur et à mesure de la journée, les routes deviennent de plus en plus sinueuses et l’air de plus en plus frais. Je m’arrête par endroits pour prendre quelques photos. Chaque virage est l’occasion d’admirer une vue toujours plus impressionnante. Mais le ciel de plus en plus chargé de nuage m’empêche bientôt de prendre des photos. On dirait vraiment qu’il a plu abondamment dans cette région de Nainital. Les kilomètres sont de plus en plus longs à parcourir sur ces routes sinueuses et il me faut trouver un hôtel à Nainital avant que la nuit tombe.
En entrant dans la ville je me fais arrêter par un contrôle de police. Les agents me demandent ce qui m’amène ici et lorsque je leur répond que je viens pour faire du tourisme ils me regardent eux aussi d’un air intrigué et me répondent que ce n’est pas le meilleur moment pour voyager…
Des doutes plein la tête, je repars sans vraiment savoir ce qui m’attend. Après deux ou trois kilomètres j’ai la chance d’avoir un premier aperçu de la vallée de Nainital et de son immense lac. Magnifique ! Je m’attendais à voir quelques touristes ou des passants dans les rues mais personnes à l’horizon, la cité est une ville fantôme.
Je finis par trouver un hôtel. Le propriétaire des lieux m’annonce que c’est la basse saison et que toutes ces chambres sont libres et me fait une réduction sur le prix de la chambre. Celle-ci est parfaitement située, avec une belle vue sur le lac. Je profite des derniers rayons du soleil pour me rendre au lac et prendre quelques photos. Une fois arrivé sur les lieux, je déguste un bon chai et remarque deux bateaux en bois qui flottent sur le lac. Je décide d’en louer un pour 50 roupies et il semble que le conducteur soit content d’avoir son premier client de la journée ! Il m’amène jusqu’au marché tibétain. Enfin je croise des gens dans les rues ! Des collégiens et étudiants négocient les prix déjà moins chers qu’en ville des vestes. Mais déjà la nuit tombe et il est temps de rejoindre mon hôtel, une bouteille de rhum sous le bras pour me tenir au chaud cette nuit.

Juste le temps de rejoindre ma chambre et il recommence à pleuvoir. Après avoir préparé mes affaires pour le lendemain et appelé ma famille pour les rassurer, je m’emmitoufle sous les épaisses couvertures et refais le bilan de ma journée. Quelle aventure… et elle ne fait que commencer !
Fin du premier épisode du voyage de Srinivas en Uttarkhand, la suite reste à venir…
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